Le nucléaire dans le monde > Contamination à l'Uranium au Niger et gabon
Contamination à l'Uranium au niger & gabon
Le groupe nucléaire français qui extrait de l'uranium au Niger et Gabon, est accusé d'avoir laissé sciemment ses employés et les habitants des zones minières exposés à un taux de radioactivité trop élevé.
Les travailleurs et la population atteints de cancers dûs à la radioactivité
Dans un rapport rendu public mercredi 4 avril 2007, plusieurs associations dénoncent les négligences d'Areva qui a exploité ces mines d'uranium jusqu'en 1999. Plusieurs travailleurs seraient décédés de cancers suite à leur exposition au radon et à l'uranium.
Areva est accusé d'avoir volontairement caché les risques que prenaient les travailleurs en étant si proches du minerai radioactif.
En effet, l'Uranium est une matière radioactif dont les radiations perturbent le fonctionnement des cellules vivantes. Elles sont d’autant plus dangereuses que nos sens ne peuvent les détecter.
Malgré ce risque, les travailleurs sont descendus dans la mine sans aucune protection.
Parmi les travailleurs gabonais, 243 (soit 50,5%) disent souffrir de problèmes pulmonaires, certains avec des pathologies associées (dermatologiques, ophtalmologiques ou cardiovasculaires).
Employés et population ont été exposés parfois pendant plus de 20 ans à la radioactivité :
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de l'air : poussières radioactives ou gaz radon,
des bâtiments construits avec des résidus radioactifs : habitations, maternité, école
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des aliments contaminés
L'exploitation de l'uranium contamine l'eau et l'air
Pollution de l'air
«Au Niger, soit Areva laissait sur place les résidus radioactifs, soit elle les entreposait à l'air libre dans le désert, à quelques kilomètres des villes et des nomades», a dénoncé Bruno Chareyron, responsable de laboratoire à la Criirad.
Pollution de l'environnement
De plus, Areva est accusé d'avoir déversé plus de 2 millions de tonnes de résidus radioactifs dans une rivière entre 1961 et 1975.
Pollution de l'eau potable
Les ONG reprochent également à Areva de rester muette sur la contamination de l'eau au Niger, qui continue aujourd'hui à être distribuée à la population, malgré les résultats alarmants des tests de la CRIIRAD.
Que répond Areva ?
"Il convient de prouver scientifiquement si ces maladies sont dues à l'activité professionnelle, ce dont nous doutons». D'où cette proposition du groupe nucléaire, en date du 16 mars dernier, de créer un «observatoire de la santé» près des sites miniers. «Il faut à présent créer un fonds d'indemnisation qui prenne en charge les victimes», commente Michel Brugière, directeur général de Médecins du Monde. Une idée «prématurée», juge Areva.
Dans le communiqué annonçant sa proposition, Areva assure mettre « le développement durable au cœur de [sa] stratégie », de même qu’elle contribue à « répondre aux grands enjeux du XXIe siècle : la préservation de la planète et la responsabilité vis-à-vis des générations futures. »
L'association de juristes Sherpa a déjà poussé Total à indemniser des ouvriers birmans, et a prévenu qu’elle disposait de suffisamment d’éléments pour entamer « une ou des procédures » en justice « longues et complexes » en France.
Voir la video du journal Le Monde : "Areva accusée de "négligence fautive" en Afrique"
Source :
L'association Sherpa
http://www.criirad.org
Pour en savoir plus : http://sortirdunucleaire.org/
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